(Extrait de la carte Michelin)
Dommage pour les prétendants au sommet du Mont Viso ce jour-là, mais la nuit apporta de l'orage, obligeant les alpinistes partis la nuit à rebrousser chemin. Il est vrai, parfois, que la réussite ou non d'une ascension dépend tout simplement de la chance. Parfois on a du bol, parfois la poisse. Encore une fois, cette fameuse chance est de notre côté (comme elle l'est déjà depuis une semaine), car nous quittons le refuge Quintino Sella par un temps ensoleillé.
Nous restons émerveillés devant le spectacle offert par la grande muraille est du Monviso.
Dans un brouillard dense, qui se lèvera petit à petit, nous atteignons le Passo Gallarino, 2751m, et traversons les pentes de la Punta Trento en direction du Passo San Chiafreddo, 2764m.
En haut du col,vue sur le Lago Lungo, 2743m, et la Rocca Meano, 3060m.
Il y a bien du monde qui s'est amusé ici: des centaines et des centains de cairns peuplent cette plaine d'altitude. Evidemment, nous y ajoouterons notre humble construction. Derrière, on peut apercevoir le bivacco Bertoglio, 2760m.
Après, c'est une très grosse descente par le Giro del Viso vers le Vallone di Vallanta.
Gros plan sur des sapins poussant à la limite extrème des arbres dans les Alpes (2500m !).
Le sentier magnifique du Giro del Viso.
Quatre heures après le départ du refuge Quintino Sella, nous regagnons la voiture garé au hameau de Castello. Nous reprenons le Valle di Varaita pour gagner la désormais bien connue plaine du Pô. Petit stop dans un supermarché à Borgo San Dalmazzo, puis c'est le Valle Gesso qui nous mène en plein milieu de la formidable chaîne des Alpi Marittime. Après le hameau de Terme di Valdieri, une petite route aventureuse et non-goudronnée (aï les pneus crevés !) nous fait gagner quatre cents mètres supplémentaires pour arriver finalement au Pian della Case del Re, 1743m. Nous sortons émerveillés de la voiture, quelle belle nature, que de belles montagnes autour ! Du côté italien, c'est un parc régional qui protège ces merveilles, du côté français c'est le fameux parc national du Mercantour qui fait la même chose.
Blotti en-dessous de montagnes majestueuses, le rifugio Remondino, 2485m, constitue le point de départ pour la course menant au plus haut sommet des Alpes maritimes, l'Argentera Sud.
La montée au refuge Remondino est relaxe, sept cent mètres pour deux heures de "travail", c'est rien comparé à ce qu'on fait les jours précédants.
L'architecture intéressante du refuge Remondino.
Arrivés au refuge, le comité d'acceuil est déjà présent.
Le refuge Remondino est à nouveau un des refuges italiens ultra-relaxes, tenu par deux charmantes dames, dont une est la femme du connu alpiniste Patrick Gabarrou. Devant une petite Birra Moretti, nous étudions la voie d'ascension du lendemain: à gauche l'antécime (3257m) de l'Argentera, à droite le Passo dei Detriti, 3122m, et son couloir d'accès ultra-raide.
Repas du soir excellent. Le départ le lendemain est prévu à 6h30, pas plus tot car nous risquons de perdre le chemin dans le chaos d'éboulis. Et c'est exactement ce qui arrivera aux Italiens qui passent également la nuit au refuge pour faire l'Argentera. Ils se lèvent facilement une heure avant nous, et c'est avec étonnement et amusement qu'on les observe errer et se perdre dans ne noir. Nous partons à l'heure prévue et gagnons rapidement de l'altitude. Vue sur la Cima de Cessole, 2960m.
Le terrain est très raide, certes, mais nous sommes en grande forme ! Une heure et demi après le départ du refuge, nous aatteignons le Passo dei Detriti, où nous rencontrons les Italiens partis une heure avant nous.
C'est quand même un peu dommage qu'on ne voit absolument rien autour de nous, j'aurai vraiment voulu voir davantage le paysage environnant. Les passages suivants requièrent beaucoup de concentration et le pied sûr, mais ne peuvent nous inquièter.
Nous voilà déjà au couloir final menant à l'arête à droite du sommet.
Le crux de l'ascension, un bon II+ à mon avis (sans utiliser la corde fixe).
Deux heures et demi après le départ matinal, nous sommes au sommet de l'Argentera Sud, plus haut sommet des Alpes maritimes, ainsi battant pour la première et unique fois de ce séjour l'horaire de Richard Goedeke dans son livre sur le 3000 des Alpes occidentales.
Dans la descente du couloir, nous croisons les joyeux Italiens chez qui l'utilisation de couleurs fluos n'est toujours pas démodée.
Le passage des cordes fixes.
Les Alpes maritimes, un monde minéral hors du commun.
La Cima de Argentera.
Dernier regard sur le monde merveilleux des Alpes maritimes. Une nouvelle visite s'impose, il y a encore la Corno Stella, le Mont Clapier, la Cime du Gelas, le Mont Ténibre, le parc national du Mercantour, etc., à découvrir !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire