vendredi 28 décembre 2012

Vallée de la Warche - Lac de Robertville ou un petit tronçon du GR56 entre Malmedy et Champagne, 28/12/12

En fin de cette dernière semaine de l'année 2012, Axel et moi-même rejoignons mon collègue Koen et son fils Gergely à Malmedy pour faire une randonnée en commun. Notre but est de marcher une partie du GR56, beau sentier de grande randonnée de 164km de longueur qui parcourt les cantons de l'Est.


La randonnée commence derrière l'auberge de jeunesse de Malmedy et monte tout d'abord une colline. Nous longeons brièvement la route entre Malmedy et Robertville avant de prendre un petit chemin et suivre la vallée de la Warche même.


En raison de la pluie tombée en abondance ces dernières semaines, les chemins sont très boueux.


Mais la vue glorieuse sur la très belle vallée de la Warche constitue une belle récompense pour nos efforts.


Bien qu'en Belgique, on n'est jamais à plus que quelques kilomètres de la "civilisation", cette vallée surprend par son état sauvage.


Koen sur le chemin de la GR.


Axel et Gergely cherchent une "variante" pour monter la pente.




Au bout de quelques kilomètres, nous arrivons à un promontoire rocheux appelé 'le nez de Napoléon".


Un peu plus loin, nous avons une belle vue sur le joyau de la vallée de la Warche, le fameux château de Reinhardstein.


Nous sortons de la vallée en remontant les pentes en direction du Lac de Robertville.


Petite pause au bord du lac et moment de détente.


Après, nous continuons à longer le lac de Robertville. Les paysages sont moins spectaculaires ici, plus plates, mais la sérénité de nos environs est enchantante.


Nous sommes prêts du hameau de Champagne et de la fin de la randonnée. Nous avons visité un beau coin de nos Ardennes, une valeur sûre à tout moment.

dimanche 14 octobre 2012

Samedi 13 octobre 2012: Petit éloge sur le Schnupf Tabak

Il est finalement temps de vous parler des joies et des plaisirs procurés par le "Schnupf Tabak" (snuff tobacco pour nos amis anglophones, tabac à priser pour les adaptes de la langue de Molière).

Il s'agit ici d'un vice qu'on a découvert lors de nos nombreuses escapades et excursions helvétiques, aussi peu probable que ça ne peut paraître.




Pour la petite histoire, le tabac à priser fut introduit en Europe dès le XVème siècle, et fut utilisé pendant de nombreux siècles avant de tomber en désuétude.


Comment avons-nous découvert le Schnupf Tabak en Suisse ? Et bèn, apparemment, selon wikipedia, "il existe dans l'armée suisse une tradition de priser du tabac en groupe. Cela donne lieu à une forme de rituel dans lequel les participants, disposés en cercle, joignent leurs mains sur lesquelles sont déposés deux petits tas de tabac, et récitent une phrase (Spruch) patriotique, guerrière ou humoristique avant d'inhaler le tabac".

Voir aussi une illustration de ce rituel, auquel nous avons participé de maintes fois !


Il va de soi, qu'en côtoyant des guides de montagne suisses, nous avons aussi été "contaminés" en quelque sorte, et ne pouvons plus nous en passer !

Le Schnupf Tabak est en vente libre en Suisse. C'est ainsi que dès que notre "stock" est vide, nous ne tardons pas à visiter une des nombreuses Kiosk locales pour y remédier.


Pour la petite histoire, sachez que nous n'exagérons guère, étant donné qu'il existe même un championnat du monde...


... où le champion consacré sera celui qui est capable de "sniffer" une quantité de 5 grammes en 60 secondes dans ses narines !



Non, nous n'associons pas le Schnupf Tabak avec la compétition, pour nous, le tabac à priser, et avant tout, le délicieux McChrystal's, constitue un lien avec la montagne, le fun, la bonne rigolade !


lundi 24 septembre 2012

Dimanche 24 septembre: l'arête des Spitzköpfe

Deuxième partie de notre très belle excursion vosgienne, et pas la moindre ! Après de maintes années de discussions et de rêveries, nous nous sommes enfin décidés à tenter l'arête des Spitzköpfe, course emblématique menant jusqu'au sommet du Hohneck, le plus beau sommet des Vosges.


Extrait carte IGN


Du refuge des Trois Fours, un magnifique levée de soleil se présente à nous. Malgré la soirée plusqu'arrosée de la veille, nous sommes en pleine forme et prêts à affronter cette arête mythique?


Après avoir quitté le refuge, quelques minutes en voiture sur la Route des Crêtes nous mènent jusqu'au point de départ, au sud du Hohneck.


Magnifique spectacle, le jour naissant au niveau de la vallée de Wormsa.


Rêveur 4000 (D) dans son élément. Nous avons quelques trois cent mètres à descendre en direction du lac de Schiessrothried, avant de monter cent mètres pour trouver le début de la voie.


Voilà le premier ressaut, rien de très difficile mais les faux pas ne sont quand même pas permis.


Rêveur 4000 (D) assume comme d'hab, c'est un véritable régal de grimper avec lui.


Le manque de pratique et de confiance m'interdisent de jouer le premier de cordée.


Là, on est à la moitié du parcours. La course ne dépasse pas le 3b, mais c'est quand même très spectaculaire. C'est la course d'excellence d'apprentissage: pleins de becquets pour s'assurer, un rocher solide, suffisamment de fissures pour mettre les coinceurs.


Ce passage-ci sera le plus scabreux et spectaculaire de tous, du mauvais rocher et beaucoup de gaz (une centaine de mètres du côté ouest) nous obligent à faire très attention.


Voilà le fameux passage dans son entièreté.


Plus loin, le rocher devient à nouveau plus potable, mais aussi plus difficile à grimper.


Nous sommes prêts de la fin de la course maintenant.


Un dernier ressaut très raide, il faut un peu chercher le chemin, c'est tof !


Allez, on y est quasi !


Fin des difficultés, c'est beau, c'est relax ! Derrière, le lac de Schiessrothried.


Faut-il encore une preuve que les conditions vosgiennes peuvent être très rudes ?


Face sud du Hohneck, c'est la fin d'une course magnifique. Merci Rêveur 4000 (D) de m'avoir fait découvrir ce beau massif et de m'avoir conduit en toute securité en haut d'une course qu'on a convoité depuis des années !

dimanche 23 septembre 2012

Vendredi 22 - Samedi 23 septembre 2012: Excursion vosgienne: le Ballon d'Alsace et ses sattélites

En début d'automne, Rêveur 4000 et moi-même nous retrouvons encore une fois sur la route pour continuer nos explorations vosgiennes. Météo atroce pendant le trajet. On arrive vers dix heures du soir au Col du Ballon, 1171m, où on s'installe sur un parking pour l'apéro et la nuit.


Extrait carte Michelin


Extrait carte IGN


Malgré les conditions météorologiques affreuses, on passe une nuit agréable là-haut. Le lendemain, la forme est là pour une belle randonnée dans un coin des Vosges que je ne connais pas encore. Rêveur 4000 D a de gros plans: il projette de suivre le GR5 du Ballon d'Alsace jusqu'au sommet du Thanner Hubel et de retourner au Ballon le même jour, un trajet digne d'un marathon (40 à 45km). Tout ça me paraît fort ambitieux quand même...


Mais commençons par le début. Une petite montée nous mène du parking jusqu'à une statue de Jeanne d'Arc, inaugurée en 1909. Le Ballon d'Alsace est réputé pour sa vue magnifique, notamment sur les Alpes, mais il n'en est rien aujourd'hui. Au contraire, il reste fidèle à sa réputation d'être un des endroits les plus arrosés de France, car il pleut bien. On contourne le sommet et on descend jusqu'au Col de Ronde Tête, 1091m.


Malgré la météo maussade, nous profitons d'une belle vue sur le lac de Sewen et la vallée de Dolleren.


Les Vosges sont de vraies montagnes, soyons claires. Les dénivelés ici sont considérables, nous venons de descendre six cent mètres jusqu'au rives du Lac d'Alfed, 619m.


Après, nous entamons une douce montée. Quelque part entre le Lac d'Alfed et la Ferme-Auberge de Baerenbach, 730m, je fais une rencontre qui me ravit beacucoup: jamais auparavant je n'avais eu la chance d'apercevoir une salamandre tachetée, aussi appelée salamandre terrestre, salamandre commune ou salamandre de feu.



Ambiance mystérieuse et fort humide près de la Ferme-Auberge du Gresson Moyen, 937m.


La nature est opulente, sauvage à crever, c'est vraiment très joli par ici. Après avoir atteint le lac de Grand Neuweiher, 822m, un sentier raide nous mène jusqu'au Rocher du Corbeau, un magnifique monolithe de quelques dizaines de mètre d'hauteur. C'est aussi un endroit réputé pour l'escalade: 25 voies entre dix et soixante mètres d'hauteur, toutes difficiles sans aucune exception (de 6a à 7c+). Voir aussi cette page.


Le plus beau lac rencontré lors de cette randonnée est sans aucun doute le Lac des Perches, aussi appelé Lac des Bers, ou Sternsee en Allemand. Le sentier suit sa rive est et monte au Col des Perches qui donne accès à la Chaume du Rouge-Gazon, où nous faisons pause dans la Ferme-Auberge éponyme. Une bonne petite bouteille de riesling plus tard, nous sortons prêts à affronter les éléments une nouvelle fois et sommes agréables surpris de constater qu'il a enfin fini de pleuvoir et que la vue est dégagée.


Panorama exquis sur les Hautes Vosges dans toute leur splendeur: tout derrière, le Hohneck, à gauche le Kastelberg, puis Rothenbachkopf, Batteriekopf et le Schweisel.


Nous décidons de voix unanime de retourner au Ballon d'Alsace, il est clair que le Thanner Hubel est vraiment beaucoup trop éloigné. En remontant la piste skiable vers la Tête des Perches, 1227m, nous profitons d'une belle vue sur la Tête du Rouge Gazon, 1186m.



Le Lac des Perches, clairement situé dans un cirque d'origine glaciaire.


La promenade est super-agréable, sans grosses dénivelés, parfois sans véritable sentier mais toujours sans le moindre problème d'orientation. Ainsi, nous progressons vite sur la crête qui nous ramène vers le Ballon d'Alsace. En route, nous profitons de l'occasion pour rendre visite aux sommets du Haut Bers, 1252m, et la Tête des Charbonniers, 1138m.


Neuf heures après le départ, c'est retour à la case une au sommet du Ballon d'Alsace, 1247m. On n'aura pas besoin de la table d'orientation vu la nébulosité, mais c'est quand même mieux que ce matin. Derrière, le lecteur attentif apercevra le Ballon de Servance et ses installations militaires.


Rêveur 4000 D, dans son élément, satisfait de cette grande journée. En voyant sa posture, on pourrait presque se croire au bistrot.


Nous fêtons la fin de cette journée magnifique de façon adaptée au Refuge des Trois Fours du Club Alpin Français.


L'Edelzwicker local coule à flots, l'ambiance est festive, c'est chouette les Vosges !