dimanche 13 février 2011

Grimpette à Corphalie, 13 février 2011

Voies réalisées:
  • Albertina (5b)
  • L'indécis (6b+)
  • L'Orvet (4a)
  • La dièdresse (5c)
  • La Jacqueline (noir) (6b)
  • La Patinoire: variante trottoir (4c)
  • La Roméo (4c)
  • La Selle (4)

A quelques kms de Huy (Belgique) le long de la Meuse se situe le calcaire le plus adhérent que je connaisse sur notre plat pays. Voilà, Corphalie, sa dalle appréciable et appréciée, sa centrale nucléaire... Ne nous plaignons pas, les rochers sont fantastiques.


Rêveur 4000 H boit quelques gorgées d'un liquide suspect, il en rit d'avance. Il faut se réchauffer parce qu'il doit faire 5°C.


Tout content d'être là, nous préparons lentement, comme un petit rituel notre matériel d'escalade pour attaquer une petite voie d'échauffement dans du 4 pas trop raide. Malgré le froid et le vent, nous avons ce plaisir de grimper comme des enfants sur un talus juste assez haut pour voir plus loin. Ce plaisir simple, cette petite chose de la vie qui nous réjouit.



Et voici le haut d'Albertina, après l'échauffement nous l'avons choisie en pensant grimper un autre 4 (nous n'avons pas de topo) mais voila, c'est du bon 5. Ceci dit, rêveur 4000 H s'en est fort bien sorti et a cru lui aussi à une voie d'échauffement, et sans vin blanc.


En pleine action il a une certaine allure dans la bien nommée patinoire. Le premier point étant assez haut nous pouvons remarquer une certaine concentration dans le chef de mon compagnon de cordée.


Du haut des voies, nous pouvons à loisir contempler la Meuse par-delà les dalles et distinguer un des (seuls) téléphérique de notre pays, celui de la ville de Huy.


Le relais, matérialisé par une sangle passée autour d'un becquet ne semble pas inquiéter rêveur 4000 H.


Le site ne manque pas de charme, d'autant que nous sommes seuls sur le site, une exception car par beau temps il est courant que des migrations de Bataves (entendons Hollandais) débarquent
par cars entiers avec moult matériel complètement inutile sur ce genre de terrain. Ces gens qui confondent l'escalade avec un sport de gymnase fait de compétition, "de cris et de fureur qui ne signifient rien "(Macbeth, Acte V, Scène 5)

Le début de Diédresse, pas sur-équipé...


Enfin, le froid aura tenus les envahisseurs bataves loin d'ici dans leurs mornes plaines et nous continuons notre petite escalade ludique, fixant sous nos doigts le grain rugueux du rocher. Essayant de monter afin de simplement voir le paysage d'en haut, plus haut et plus seuls.


Un petit passage un peu plus compliqué dans Diédresse (un 5+ bien tassé) donne du fil à retordre à rêveur 4000 H.


Le passage compliqué est franchi, il faut dire qu'il est lisse et assez "technique"


Autoportrait 60 m au dessus du vide (auto-assurés). Depuis l'invention des appareils numériques, nous avons une faculté de nous photographier encore plus bête que l'on est réellement, comme quoi la technologie ne rime pas forcément avec évolution.


Joli rappel, il faut bien le dire, le modèle est fantastique.


Mon compagnon dans une voie pas facile, joli et bonne maîtrise.


The centrale, notre bien-aimé royaume privilégie les monopoles énergétiques, ceux-là même qui décident unilatéralement d'amortir le nucléaire au détriment des autres solutions.


En pleine action mais statufié par le froid. Le vent envoie la corde 20m hors plomb.

Une petite voie peu prisue, un 6b pas facile, bien lisse mais super-adhérent. Quel plaisir d'escalader ce fantastique rocher, nous régressons avec bonheur vers nos heures claires, nos jours d'enfant. Non, l'escalade n'est pas un sport, c'est un jeu.