dimanche 6 octobre 2013

La Tête des Faux / Le Brézouard / Le Hohneck, 5-6 octobre 2013

Samedi, 5 octobre 2013, Col du Calvaire – Tête des Faux – Le Bonhomme – Le Brézouard – Le Bonhomme – Col du Calvaire



Nous avions prévu de parcourir quelques courses d’escalade sur le calcaire des montagnes tyroliennes mais la météo maussade nous obligea à modifier nos plans. Comme d’habitude dans ces cas-là, nos Vosges voisins constituent la bouée de sauvetage parfaite, Rêveur 4000 (D) nous concocte en vitesse un projet de randonnée et c’est parti ! Le samedi matin, nous arrivons au Col du Calvaire, 1144m. Il fait gris, il pleut, un brouillard dense cache le paysage, mais nous sommes heureux de refaire une sortie en nature et ne perdons pas notre bonne humeur.


Les bien tristes environs du Col du Calvaire.


Nous mettons le cap vers le nord-est en direction de la Tête des Faux. Nous évitons la Petite Tête des Immerlins, 1200m, mais profitons de l’occasion pour fouler le « sommet » du grand frère, la Tête des Immerlins, 1216m.


L’amanite tue-mouches Fausse oronge, ou Amanita muscaria, un champignon dont on ne peut vraiment pas conseiller la consommation, à moins de vouloir vivre une expérience hallucinogène !


Je n’ai pas souvent l’occasion d’en voir, mais ici, ça pousse en abondance.


Après une petite heure, nous arrivons au Cimetière Duchesne, nécropole militaire et monument historique national où sont inhumés 408 soldats français tombés lors des combats autour du sommet voisin de la Tête des Faux pendant la Première Guerre Mondiale. Le cimetière a été créée en 1924.


Nous faisons la découverte de ce lieu insolite qui dégage une morosité et une tristesse mordantes. Il est vrai que la météo contribue largement à cette atmosphère.


Un sorbier des oiseleurs.


Nous poursuivons notre chemin vers la Tête des Faux, et tombons sur une multitude de monuments, vestiges et restants de la Grande Guerre : tranchées, rouleaux de fil barbelé, abris, bunkers, plaques commémoratives, troux d’obus, etc. La Tête des Faux, 1208m, était considéré en 1914 par les Français comme stratégique et fut l'objet de deux brèves mais terribles batailles en 1914 en 1915 entre Français et Allemands.


Vestiges d’un fortin allemand sur le sommet.


En descendant vers l’Etang du Devin, nous tombons sur un autre vestige bien remarquable: une gare d’arrivée d’un téléphérique, permettant le transport de matériaux et d’hommes.


L’Etang du Devin, 926, qui a plutôt l’aspect d’une tourbière. Les couleurs automnales apportent un peu de couleur. En Première Guerre Mondiale, c’était le camp arrière des Allemands.


Nous rendons visite au cimetière allemand Kahm, créée en 1916.


Après la guerre, les corps des défunts furent transférés vers le cimetière allemand de Bärenstall.


Le village du Bonhomme sur la route du Col du Bonhomme, presque 600 mètres en-dessous de la Tête des Faux.


Nous traversons la grande route et entamons la longue montée vers les Brézouard.


Notre point culminant de la journée J ! Le sommet du Grand Brézouard, 1229m.


Une petite descente nous conduit vers un abri entre les sommets du Grand et du Petit Brézouard (arrière-plan), 1203m, qu’on s’offre également.


C’est le moment de faire une pause, le moment de la casse-croute. Et voilà que l’ambiance devient radicalement rigolote et exubérante : le soleil se montre entre les nuages et un groupe important de randonneurs lorrains nous rejoint. La bouteille de Jack, qui ne manquait évidemment pas dans nos sacs, est sortie et nous buvons à nos santés mutuelles.


Nous passons une heure très agréable (ou est-ce qu’on a passé deux heures là ?), nous perdons la notion du temps et quelques neurônes du même coup. Résultat des courses : la bouteille, elle est vide, nous sommes pleins, et le chemin du retour est encore long.


Joyeux et vigorifiés, Rêveur 4000 (D) et moi-même partons en direction du Col des Bagenelles.


Le Col des Bagenelles, 904m.


Retour au village du Bonhomme qu’on atteint après un véritable sprint à travers les champs. Ce n’est pas croyable, nous avalons les kilomètres comme si ce n’était rien, quelque chose me fait penser là à Asterix et sa fameuse potion magique…


Le sentier longe le versant ouest de la Tête des Faux. Rêveur 4000 (D) semble se croire dans une scène de Braveheart, prêt à affronter les Anglais.


Il n'y a guère d’Anglais ici à combattre, mais plutôt des bruyères malveillants qui nous observent et cherchent à bloquer notre passage. A l’attaque ! et voilà que Rêveur 4000 (D) fonce dans les plantes effrayées qui ne s’attendaient certainement pas à cette attaque mais arrivent quand même à lui provoquer une sacrée culbute ! (paraît qu'il existe même une petite séquence vidéo illustrant ces évènements mais qu'elle est cachée quelque part en profonde forêt ardennaise)


Calmé, voir humblé par sa péripéties avec les bruyères, Rêveur 4000 (D) poursuit son chemin à travers la forêt vosgienne.


Le retour par le Cimetière Duchesne et la Tête des Immerlins se passe sans imprévus ou attaques végétales. De retour à la voiture après une belle mais longue ballade (25kms), nous faisons le petit trajet jusqu’au bien connu Refuge des Trois Fours. Bonnes rigolades et déconnades familières le soir, lors du repas, l’Edelzwicker coule à flots comme d’habitude, on familiarise (un peu) avec nois voisins hollandais (qui ont visiblement peur de nous) et terminons vers 23h cette journée finalement bien chaotique et arrosée.

Dimanche 6 octobre : Col du Wormspel  – Ferme-Auberge du Schiessroth – Hohneck – Col du Wormspel



Je me reveille ce dimanche matin et constate tout de suite un énorme manque de motivation : non seulement je sens les effets de la soirée de la veille mais il fait vraiment moche dehors. Nous pensions aller grimper du côté de la Martinswand aujourd’hui mais il n’en sera rien. On se décide quand même d’aller explorer un peu le secteur méridional du Hohneck.


Rencontre avec un chamois en-dessous du Col du Wormspel, notre point de départ. Jamais, j’ai vu ces bêtes d’aussi près !


Rêveur 4000 (D) à l’approche de l’éperon sud du Hohneck. Cette course est rarement faite, ça nous tenterait bien mais les conditions interdisent toute escalade aujourd’hui. Voir ce site pour un beau récit de cette course.


En face, nous arrivons péniblement à apercevoir les contours de l’arête des Spitzköpfe, parcouru l’année auparavant.


En-dessous du pilier sud, nous découvrons une petite sente, balisée par-ci et par-là, qui longe le flanc sud du Hohneck.


Le Lac de Schiessrothried, 930m, est proche.


La sente débouche sur la route menant vers la Ferme-Auberge du Schiessrothried. Nous y profitons d’une petite collation composée de fromages locaux avant de retourner à la voiture, en fuyant la météo maussade qui nous pas été si favorable finalement ce weekend.

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