mercredi 15 août 2001

La plus haute paroi des Alpes - Monte Rosa (2001)

Alors que Cathy et moi passions de paisibles vacances à Stresa, villégiature agréable en style "Grande Epoque" située sur les rives du majestueux Lago Maggiore, au nord de Milan, je ne pouvais m'en empêcher d'avoir un petit rêve secrèt, d'aller voir de plus près cette montagne colossale dont on apercevait les cimes enneigés de l'aéroport de Milan à 60km de distance. Il s'agit du Mont Rose, deuxième sommet des Alpes après le Mont Blanc, culminant à 4634m.

Grand fut mon bonheur au moment d'apprendre à l'office du tourisme local qu'un bus passait tous les jours ayant comme terminus Macugnaga, village situé au pied de la gigantesque face est du Mont Rose !

Choses dites, choses faites, et le lendemain, nous partions en direction de Macugnaga. Après avoir parcouru l'entiereté de la très étroite et interminable vallée d'Anzasca (29km), nous arrivions sur place. Les premières impresssion sont favorables: bien que le village soit assez touristique (on est en plein 'ferragosto' italien), il est bien charmant avec plein de chouettes petites échoppes et de vénérables veilles maisons en bois et pierre.

Mais où il est donc ce Mont Rose ? En fait, la montagne se laisse difficilement apercevoir du centre de Macugnaga. On n'hésité donc pas à prendre un téléphérique qui nous monte en un 1-2-3 au Passo di Moro. Au fur et à mesure qu'on monte, le Mont Rose et sa face deviennent visiblent et nous dominent, oui nous écrasent !


(Extrait Swisstopo)


Ici, on voit la petite montée du téléphérique jusqu'à la statue de la Vierge au Passo di Moro, 2868m.


Cathy monte via les chaînes fixes. Derrière elle, les bâtiments du téléphérique.


Et la voilà, cette fameuse face est. Même si elle n'est pas aussi raide que les faces nord ultra-connues des Jorasses, Eiger ou autres Cervin, sa hauteur de 2400m peut être qualifiée de 'himalayenne' et depasse celle de toutes les autres parois des Alpes. Elle fut grimpée pour la première fois en 1872. Le guide Matthias Zurbriggen, premier ascensionniste de l'Aconcagua en 1897, devint connu par ses ascensions nombreuses de la face.

Voilà un scan du topo. La voie la plus connnue est celle qui emprunte le couloir central dit 'Marinelli'. Mais toutes les voies sont longues, voir dangereuses, et il faut être partie de bonne heure et tenir un très bon rythme pour échapper aux chutes de glace et de séracs.

Du col, on a une belle vue sur les montagnes autour de Saas Fee en Suisse. On reconnaît bien la chaîne des Mischabel. A cette époque je ne connaissais pas ces sommets ni leur nom, et pourtant, quelques années après, j'allais faire l'ascension de quelques-uns d'entre eux !


Le barrage de Mattmark et tout au fond le Bietschhorn dans les Alpes bernoises.


Un petit sommet au bout de l'arête m'invitait à continuer à monter et après une bonne demi-heure, je me retrouvais sur le Monte Moro, 2984m, belvédère fantastique, avec vue ici sur l'Allalinhorn.


Hélas, il était bientôt temps de redéscendre. Dernière p hoto du Mont Rose avant de retourner dans la vallée.