jeudi 31 juillet 2014

31 juillet 2014: le Pic d'Arriel, 2824m



La fin des vacances en famille s'approche. Un dernier beau jour, une dernière ascension en solitaire. J'hésite longtemps entre le Pic d'Arriel et le Palas voisin, me décide alors pour le premier, car la course au Palas me paraît très long et assez délicat en solo. 


De très bonne heure (4h) je me lève et quitte notre gîte en silence une demi-heure plus tard. J'ai une longue route devant moi, je dois monter et descendre le col de Marie-Blanque et ensuite suivre la vallée d'Ossau et ça presque jusqu'au Col du Pourtalet. J'arrive vers 5h45 au parking de la Cabane du Caillou de Soques, il fait encore noir. Je mets la frontale et commence mon ascension. Je remonte le sentier dans la forêt. Après une demi-heure, je quitte la forêt et rentre dans la brume. Vingt minutes plus tard, je sors de la brume. Vision magnifique, encore et encore, on ne s'en lasse pas: le Pic du Midi d'Ossau de l'autre côte de la vallée d'Ossau.


Fasciné, je voie les premiers rayons du soleil fouler le sommet de cette montagne magnifique.


Le versant est, par lequel la voie normale se faufile à travers les trois fameuses cheminées.


Le "Jean-Pierre", fière roi des Pyrénées atlantiques.


En remontant cette splendide vallée, je reste émerveillé devant tout ce spectacle naturel. Je passe la Cabane de Quèbe d'Arrious, remonte quelques lacets et arrive à la barre des 2000 mètres où je fais une petite pause.


Je suis sensé remonter le versant sud par un petit sentier mais n'en voit pas la moindre trace ! Tant pis, il fait beau, je n'ai pas besoin de sentier et commence à remonter le flanc raide. Belle vue sur le Pic de Sobes, 2624m.


Le très impressionant Lurien, 2826m. Finalement, je tombe sur le sentier venant du Col et du Lac d'Arrious.


Le sentier ne monte guère et se faufile parmi des pierriers bénêts et des névés persistants. Finalement, deux heures et demi après le départ du parking, j'arrive au Col de Sobe, 2449m, d'où les Pyrénées aragonaises me montrent leurs versants arrides: Gorana del Mallo, 2515m, Peña Tellera, 2765m, Peña Retona, 2718m.
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Au milieu, le Lac de la Sarra, 1438m.


Du Col de Sobe, je poursuis le chemin, cette fois-ci en territoire espagnol. De temps en temps, je dois traverses des petits névés pas trop raides ou verglacés. Devant moi, mon objectif: le Grand Pic d'Arriel !


Le mur aragonais des Peñas.


Arrivée au Col d'Arriel, d'où une vue vertigineuse sur le cirque d'Arrémoulit m'est offerte. Le sommet pointu au fond est le Palas, 2974m.


L'arête finale menant au Pic d'Arriel.


On en voit des sommets ici ! La Collarada, 2886m, le Pic de Soques, 2716m, le Visaurin, 2669m, le Pic du Midi d'Ossau, 2884m.


Le fière Palas.


Tout le Cirque d'Arremoulit, avec ses lacs, et le Palas.


Le Lurien.


Gros plan sur le lac d'Artouste, 1997m. Quatre jours avant, je passais un bon moment là dans la présence de ma famille après avoir pris le petit train touristique d'Arremoulit.


L'arête nord du Pic d'Arriel est relativement raide et gazeux mais guère difficile (1 max).


Encore et encore, de belles vues sur le Cirque d'Arremoulit.


La partie supérieure de la voie normale du Pic du Midi d'Ossau.


Quatre heures après mon départ, je me retrouve tout seul au sommet du Pic d'Arriel.


La panorama est grandiose, je suis seul à admirer ce magnifique spectacle (ici, les Pyrénées aragonaises).


Les Pyrénées atlantiques.


Le Balaitous, 3144m, les Picos de la Frondella, 3071m, la Grande Fache, 3005m, le Vignemale, 3298m, les Pics de l'Enfer, 3082m.


Après une demi-heure de pause, je quitte ce magnifique belvédère. Voici la partie supérieure de l'arête nord.


Deux randonneurs venant du Col de Sobe.


Je croise quelques autres personnes. J'ai eu le plaisir de me retrouver tout seul sur ce beau sommet, ça vaut quand même la peine de se lever à des heures impossibles !


La partie supérieure de l'arête.


Me voilà de retour au Col d'Arriel. Mmm, en face, un autre sommet semble m'appeler, le Petit Pic d'Arriel. Bienque très modeste et sans chemin y menant, je décide à y monter également. Voilà ce que c'est du vrai "Bergsteigen" !


Il m'aura fallu dix minutes pour monter au sommet du Petit Arriel, 2683m...


... d'où la vue est très jolie aussi.


Vue d'ici, je trouve qu'elle fait très bonne mine, cette arête nord du Pic d'Arriel !


Me voilà sur le chemin du retour, ça a été une belle course.


Vue sur le Col d'Arrious.


Le paysage se montre estival, les couleurs vertes et bleues sont très vives. Je croise énormément de monde qui remonte encore la vallée alors que moi je suis déjà en pleine déscente. Encore une fois, la Nature m'aura offert des expériences grandioses. La prochaine fois, le Palas y passera !

mercredi 30 juillet 2014

30 juillet 2014: le Chemin de la Mâture


Aujourd'hui, il était temps de voir à quoi ressemblait ce fameux Chemin de la Mâture. Il s'agit en fait d'un chemin taillé dans le rocher d'une falaise surplombant les Gorges d'Enfer du ruisseau La Secoue à l'époque du Roi Soleil Louis XIV pour exploiter les forêts pour la construction d'une grande marine de guerre. De nos jours, le GR10 passe sur le chemin en direction du refuge d'Ayous.


Après s'être garé au Pont de Cebers, 537m, nous suivons une petite route asphaltée pendant un kilomètre et la quittons au niveau d'un autre parking dans le premier virage).


En face, l'impressionnant Fort du Portalet , construit au 19ème siècle et chargé à protéger la route du Col de Somport.


Le Chemin de la Mâture. Il est quand même relativement large, peu dangereux, mais les randonneurs assujettis au vertige ainsi que les tout petits enfants (ou au moins leurs parents) peuvent quand même avoir leurs problèmes avec.


Le Fort du Portalet et la route du Col de Somport.


Le Chemin de la Mâture, loin au-dessus des Gorges d'Enfer.


Le chemin est très exposé au soleil, prenez donc avec de quoi à protéger sa tête ainsi que de l'eau.


Les lezards abondent ici.


Les enfants prennent beaucoup de plaisir à parcourir ce chemin un peu aventureux. Je veille quand même à qu'ils ne font pas trop de bêtises, un faux pas et c'est la catastrophe.


Fin de la section vertigineuse (+/- 1200 mètres). Si on ne veut pas retourner sur ses pas, on continue la ballade par les Granges Perry et le Pont des Trungas où nous quittons le GR10 pour suivre un sentier raide sur la gauche.


Point culminant de la ballade, le Col d'Arras, 1280m. Il fait bon se reposer ici.


Après, ça descend raidement via la cabane Beloute (possibilité de boire quelque chose) jusqu'à la petite route asphaltée par laquelle on est monté au début de la randonnée. Ici, on a une belle vue sur le très pointe Pène d'Udapet, 1774m. On y retrouve toute une série de voies d'escalade très difficiles. 3h30 après le départ, nous retrouvons la voiture au parking. Une belle randonnée familiale vivement conseillée !