(extrait carte Swisstopo)
Dimanche 26/06/2011 : montée vers la cabane de Moiry
C'est un très joli sommet d'autant qu'il est d'accès aisé. Sa première ascension est inconnue mais il était probablement fréquenté de longue date.
Voilà, après quelques temps sans montagne, nous voici parti dans de nouvelles aventures alpinistiques. Il faut dire que bien souvent nous nous sommes arrêtés dans nos plates contrées peuplées de quelques braves irréductibles grimpeurs de couenne patinée. Ici nous sommes aux anges et nous allons voyager vers le ciel.
Après quelques heures de route, nous sommes arrivés au barrage de Moiry, haut perché afin de réduire au minimum la marche d'approche. Néanmoins, le poids du sac est sensible.
L'approche est fabuleuse, sauvage et panoramique nous sommes réellement dans un paysage typé haute montagne sans en avoir les inconvénients comme l'inconfort du froid ou de la caillasse.
Nous gambadons sur le petit sentier fort agréable qui nous conduit à la cabane de Moiry perchée vers 2800 m.
Nous gambadons sur le petit sentier fort agréable qui nous conduit à la cabane de Moiry perchée vers 2800 m.
Nous avons souvent une vue sur le point de départ de la randonnée. Il n'y a guère que 500 m de dénivelée qui nous sépare de la cabane de Moiry.
La voici, cette petite cabane, ce havre de paix juché sur la moraine du glacier, donnant la réplique à la point de Mourty.
Nous sommes montés une centaine de mètres au-dessus du refuge pour être dans de bonne conditions de bivouac, sans aucun bruit si ce n'est ceux des séracs qui s'écroulent régulièrement.
Voilà, quelle vue et quelle façon agréable de se rendre en montagne, c'est une première expérience pour rêveur 4000 H. Le sol n'est pas plat mais il est impossible de trouver un endroit plus confortable, la nuit s'annonce un peu compliquée mais qu'importe demain nous toucherons le ciel.
En attendant, nous nous afférons au rituel bivouac : faire fondre la neige, faire le thé, préparer de délicieux lyophilisés... Il fait bon, chaud même, nous sommes bien. C'est cela qu'on nomme la montagne plaisir où rien n'est difficile ou fatiguant.
Petit moment de contemplation tandis que le soleil se couche, les sens en éveil et la course du lendemain en perspective. Je laisse pour ma part encore un long moment vagabonder mes rêves sur les cascades de glace que je surplombe.
Lundi 27/06/2011 : ascension du Pigne de la Lé via l'arête NNW
La nuit ne fut pas réparatrice, nous l'avons passé à remonter la pente. Néanmoins nous avons bien dormi, mais pas assez pour la suite, nous verrons ça après. Il est 5h00 et nous montons vers le col du Pigne à 3141 m.
Il fait magnifique, nous allons avoir le lever de soleil au col, nous sommes vraiment en paix, rien ne trouble notre joie. La neige est bien gelée en surface et elle porte bien. Quelques névés défendent l'accès au col et c'est bien ainsi, ils nous facilitent la montée.
Je suis au col et le soleil pointe, il doit être plus ou moins 6h00. Il fait beau et assez froid pour attaquer l'arête très sereinement.
Voici l'arête, elle st bien enneigée, plus agréable pour la progression. Nous faisons un longue pause au col pour déjeuner et apprécier le lever de soleil puis après nous être encordés nous commençons la partie la plus intéressante de la journée.
Quel plaisir, le rocher est sec et nous grimpons en restant toujours sur la crête parfois dans des blocs mais le plus souvent le rocher est très très bon.
Rêveur 4000 H sur l'antécime avec le Cervin à sa gauche, dans 5 min nous serons au sommet visible derrière lui.
Quelle vue, tous les sommets de la couronne impériale sont visibles. Ici Le Grand Cornier et la Dent Blanche juste derrière. Il fait beau quoiqu'un peu chaud même à 7h00 du matin.
L'Obergabelhorn et la Wellenkuppe, nous voyons clairement la voie normale qui passe par le grand gendarme entre les deux sommets.
Le Weisshorn avec son arête nord sous le soleil exactement et le "petit" Bishorn sur sa gauche. Quel sommet !! Aucune voie n'y est facile, toutes sont longues ainsi que la descente et l'arête nord est d'un niveau relevé.
Nous avons aussi notre descente, bien plus modeste que nos voisins 4000 mais bon, il faut rester les pieds sur terre. Nous suivons la trace battue de la voie normale qui nous conduira tranquillement vers notre tente et le refuge où nous pensons d'ailleurs à une bonne bière.
Rêveur 4000 H bien content d'être là, nous nous arrêtons tout le temps, comme pour ne pas descendre. Nous devons bien nous résoudre à la descente mais quelque chose en nous nous pousse à vagabonder sur ces pentes douces si accueillantes et puisqu'il est tôt nous en profitons pleinement.
1 commentaire:
Good day,
I'm sorry for my English. I was looking for information about Col du Pigne, in particular whether it is possible to pass it and descend to Zinal.
Since you've been there can you tell me if it is difficult passage to Zinal valley?
I'd appreciate any input. Thank you in advance,
Greg.
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