jeudi 25 août 2005

L'Aiguille d'Entrèves

JEUDI 25/08/2005


Suite à notre randonnée du Tour du Cervin et après l'ascension de la Weismeiss, nous n'étions pas encore rassasiés de ces décors féériques. Nous voulions encore voir ces merveilles naturelles et humer ces odeurs particulières, association du minéral et de la lumière.
Il existe, dans le Mont Blanc toute une série de courses pas (trop) difficiles qui peuvent régaler l'apprenti alpiniste que je suis. La traversée de l'Aiguille d'Entrèves en est une qui nous réserve quelques bonnes surprises.

Vers 9h00 du matin nous embraquons pour la première benne en direction de la pointe Helbronner (3462 m). Je sais que je tiens souvent un discours décriant ce moyen de locomotion mais la tentation fut trop grande (que celui qui n'a jamais péché ... )
La Pointe Helbronner et ses aménagements sont un lieu triste et peu attractif pour lui-même, néanmoins le téléphérique permet heureusement aux humains peu enclins à l'effort physique de ramener des clichés forts impressionnants à exposer sur la cheminée du salon. (35 EURO AR ).
Sur la photo du haut nous apercevons le Grand Paradis et la Grivola plein centre, le Ruitor à droite.

LA Noire de Peuterey (3772 m), montagne emblématique du val Veny.

Toujours la Noire de Peuterey, le col des Dames anglaises et la Blanche de Peuterey (4112 m) : un de 4000 les plus difficile de Alpes en terme de voie normale.

L'Aiguille de Rochefort (4001 m) et les Grandes Jorasses (4208 à la pointe Walker).


La Dent du Géant (4013 m pointe Graham) Aiguille Verte (4122m ) et Drus (3754 m).



Nous cheminons sur le glacier, d'abord par le col des flambeaux puis nous suivons la trace qui mène au Col d'Entrèves vers 3500 m, situé entre l'aiguille homonyme et la Tour Ronde.
La vue est fantastique vers le Grand Capucin 3838 m.


La neige est bien dure. Mais il y a beaucoup de trous bien camouflés


La Dent du Géant : splendide sommet, sommet d'exception.


Nous atteignons l'attaque du but de la journée. C'est une jolie aiguille redressée dans sa partie sommitale. Nous en suivrons presque toujours le fil : c'est du tout grand plaisir pour celui qui aime l'escalade.


Voilà, nous entamons l'arête, ça n'est pas la voie normale de montée mais de cette façon la descente est plus facile (un pas de IV en montée).


Les proportions sont différentes ici : l'arête en avant plan de quelques centimètres se découpe sur les montagnes du Val d'Aoste. Le petit coin sur lequel nous sommes perchés, insignifiant autrement nous donne une idée de sa valeur.



Ca se redresse un peu. Le soleil chauffe le granit, nous gagnons de l'altitude et nous profitons pleinement de la journée.


La Dent du Géant au détour de l'arête.



En voilà du chemin parcouru et il y a du gaz, néanmoins, la réverbération de la neige atténue un peu la hauteur. Les repères sont complètement différents. Nous sommes au sommet O


La Tour Ronde et la trace de la voie normale.


Après le sommet O que nous avons vaincu vaillamment (à l'aide d'une perso en artif), nous redescendons au collet pour attaquer le sommet E.

Le passage est assez vertigineux...


D'où je suis je vois le sommet principal, 3600 m. C'est le but de la plupart des cordées. Je vais aller rejoindre A et le guide.

Voilà, nous lorgnons vers le sommet O, son feuillet caractéristique et la brèche. Le mauvais temps arrive.


a Noire de Peuerey porte bien son nom dans ce cas-ci. Nous accélérons sensiblement pour ne pas traîner sous lan neige (il fait de plus en plus froid).



A et le guide préparent la descente, je vais les rejoindre mais je lambine un peu. Malggré les conditions, je resterais bien un peu ici.


Tout de même, il nous faudra bien descendre, ça se gâte.


Le brouillard et la neige, ça n'est pas très propice à l'orientation.


Voilà, une course à la journée à la portée de la plupart des sportifs un peu entraînés et la magie à nos portes. Courmayeur nous tend les bras comme une invitation à le quitter à nouveau pour la Montagne.

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