lundi 1 juillet 2013

Le Vignemale 3298 m

Le Vignemale, quel sommet!! Quelles murailles, il est si impressionnant vu des Oulettes de Gaube qu'on est irrésistiblement attiré par sa cime.

En 2002, j'étais venu randonner sur le GR 10 et j'avais pu voir cette gigantesque muraille de la face nord du Vignemale. La Pique Longue, qui en est le sommet nous domine de presque 1000 m de quasi-verticalité. Alors une envie irrésistible d'y monter naquit et nous y montâmes tout simplement.

Une dizaine d'années plus tard, nous sommes convoqués pour passer notre examen d'accompagnateur en montagne à ... Gavarnie. La chance est avec nous, le beau temps aussi. Je propose alors aux deux marathoniens et trailers qui m'accompagne d'aller leur faire visiter ce magnifique massif vu depuis la couronne sommitale qui domine le glacier d'Ossoue.


C'est après bien des péripéties qui nous arrivons enfin au lac de Gaube, il est presque 17h00 et nous avons prévenu les géniaux gardiens du refuge de Baysellance que nous serions un peu en retard pour le dîner. Le physique en prendra un coup car nous devons être au refuge pour 20h00 mais mes deux cyborgs de compagnons ne s'inquiètent guère puisqu'ils sont tout à fait capable de manger 900 m de d+ par heure. Moi, par contre, j'ai de sérieux doutes.


Il fait très très beau et nous montons vite malgré nos sacs chargés pour une semaine de raid en autonomie (rappelons que nous allons  passer notre examen d'accompagnateur et que celui-ci consiste en partie à mener un groupe en terrain montagne en autonomie). Donc, là, je commence à souffler et regretter la bière du lac de gaube.


En un mot comme en mille : ma-gni-fique. C'est une des plus belle qui soit à mon sens. Un jour j'y reviendrai pour la face nord, mais ce sera une autre histoire. Là, j'ai du mal à recoller aux deux Isards de devant et pourtant c'est quasi plat. Pfff, je souffle et je souffre. En plus il ne fait pas froid.


Quelle montée, le chemin est sous la neige, ça glisse un peu et je suis kaput. Je ne savais pas qu'on pouvait être dans cet état. Je me suis assis dans la neige, je pouvais plus bouger et j'ai entamé mes provisions de la semaine ; deux barres complètes de chocolat pour pouvoir tenter de continuer et totalement impossible de recoller l'échappée. Mais JF m'attend (serait il lâché par Jhon lui aussi, il y a une justice ; il souffre aussi). A le voir, même pas, il m'attend pour me montrer qu'on est à 5 min du col. Après ça descend, ouf sauvé.


La soupe, qu'est ce qu'elle a fait du bien celle-là. 3 services pour faire passer la montée express, le gardien nous croyais pas quand on lui a dit qu'on était parti du pont d'Espagne à 17h00. Moi non plus d'ailleurs.


La vue de notre bivouac (ben oui, vu qu'on avait tout monté là haut, on en a profité pour dormir dehors. C'est plus froid mais plus confortable qu'avec 50 ronfleurs, sans parler du reste). Et puis quelle vue : le Teillon et les Gabiétous dans le soleil, la brèche de Roland, le cirque de Gavarnie et tout les autres sous les nuages.En tout cas, il y a encore un paquet de neige en ce début juillet.


La nuit aura été rude pour JF qui déclare forfait pour les sommets. Malgré du paracétamol, son mal de crâne ne passe pas, il est descendu à la première heure sur Gavarnie. Comme quoi, même à 2700 on peut avoir le MAM lorsqu'on débarque de150 m d'altitude la veille.


J'emmène donc Jhona vers les cimes. Il fait splendide, on est tôt alors la neige porte super. On bifurque assez rapidement sur la gauche et on attaque une raide pente pour aller chercher l'arête du Montferrat.


Voici l'arête en tout bon rocher, bien solide. Heureusement parce qu'à certains endroit elle ne fait pas plus de 20 cm de large. Pas question d'aller au Montferrat, on a pas le temps et surtout il y a une grosse corniche qui défend l'accès au sommet. Pas fous, on ira une autre fois.


Voici la Pique Longue à droite et le pic du clot de la hount (3 289 m) à sa gauche que nous allons traverser toute crète. C'est le seul passage qui nécessite un peu d'escalade et le rocher n'est pas génial (schiste). Au pied du pic du clot de la hount on aperçoit les grottes du paradis, creusées par le comte Russel







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