Parking à Hammersbach, 758m, près de Garmisch-Partenkirchen, Allemagne. Il est 7h du mat', on est près pour un dénivélé vertical de 2200m !
Entrée du Höllentalklamm (gorge), ristourne pour les membres d'un club alpin (ce qu'on n'avait pas remarqué, on a donc payé le plein prix).
Gorges très impressionnantes et encore désertes si tôt dans la journée.
Le sentier date des années 1882/83, et a été construite par le Deutscher Alpenverein.
Nous sommes contents d'être là, on se régale de cette nature spectaculaire.
Après 2h30 d'ascension, nous atteignons la Höllentalangerhütte, 1387m, point de départ classique pour la montée vers la Zugspitze. Le refuge est un énorme chantier actuellement, il est fermé pour raisons de rénovation complète, et cela jusqu'en mai 2015. Du coup, le nombre de candidats pour la Zugspitze est très fortement réduite, le dénivelé énorme n'est pas pour n'importe qui.
Un des endroits les plus spectaculaires des Alpes calcaires du Nord, des parois cyclopéennes nous entourent.
Nous nous approchons du premier passage difficile...
... celui du "Leiter" (B), qui est effectivement une sorte d'échelle qui rend l'ascension de cette paroi possible.
Rêveur 4000 D a mis le casque et le matériel de via ferrata.
La météo reste stable, c'est une bonne chose après toute la drache tombée la nuit précédente.
Bien que pas fan de via ferrata, Rêveur 4000 D a quand même l'air de s'ammuser. Ici, il est en train de traverser le fameux passage du "Brett" (B).
Après ces deux passages courts, le terrain change et devient brièvement plus gentil.
Nous profitons bien de cette belle randonnée. Derrière, la chaîne des Waxensteine, avec ses sommets exclusifs et peu courus.
Plus haut, nous nous approchons des moraines du glacier du Höllental, d'ailleurs un des seuls glaciers des Alpes calcaires du Nord.
Nous allons remonter ce glacier de droite à gauche pour ensuite le retraverser vers la droite.
Quelques alpinistes, tous montés le matin de Hammersbach. C'est un excellent point de repos.
Nous traversons le glacier sans problèmes. Nous n'avons pas eu besoin des crampons, et nous n'avons pas vu de crevasses.
Le passage clé de l'ascension se situe entre le glacier et la paroi rocher. Plus tard dans l'année, la rimaye peut être difficile à franchir. Nous n'avons pas eu de problèmes, mais la petite paroi au-dessus de la paroi est très lisse et délicate à passer (C).
La suite de l'ascension est très exposée mais facile. Une énorme rampe nous montre le chemin.
Pauvre Rêveur 4000 (D), il doit de plus en plus m'attendre car je commence à avoir du mal à monter dû à la courte nuit précédente et sûrtout le dénivelé énorme.
Un des passages les plus spectaculaires, une belle traversée pas difficile.
Petit à petit, nous laissons tous les sommets de la chaîne du Wetterstein en-dessous de nous.
Le sommet se rapproche mais que c'est encore loin et fatiguant. Plus haut, nous devons faire attention car il subsiste encore quelques névés.
Mais tout calvaire prend une fin, et c'est après 7h30 de montée que nous atteignons la croix sur le plus haut sommet de l'Allemagne, 2963m.
Pour le non-initié, c'est évidemment un choc: en face se trouvent une série de batîments (refuge, station météorologique, restaurant etc.) et sûrtout beaucoup de monde, amené par un des nombreux téléphériques qu'on a trouvé nécessaires de construire sur cette montagne.
Mais sur notre sommet, on est seul, et on est fier de notre prestation.
Après avoir atteint le sommet en 2002 par la via ferrata dite "Stopselzieher" qui remonte du côté autrichien, je foule le sommet de la Zugspitze pour la deuxième fois dans ma vie.
Vu sur le Schneefernerkopf, 2874m, et derrière la chaîne des Mieminger.
Une petite descente (délicat) nous amène sur la grande terrasse...
... où nous écoutons du rock classique et profitons d'une vraie choppe bavaroise ! Nous l'avons bien méritée, ce fut une montée hors du commun.
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