(extrait carte Michelin)
08.06.2009: Krün, 875m - Fischbachalm, 1402m - Lakaiensteig - Soiernhaus, 1616m
(extrait carte Kompass)
Après une absence de six années (voir le récit de l'inoubliable traversée "enivré" du Karwendel en 2003), il était temps de rendre une nouvelle visite à cette partie des Alpes qui m'est tellement chère. Pourtant, j'avais des doutes ! Cette année-ci, ma première petite semaine de congé en montagne tombait un peu trop tôt à mon goût: en juin, maintes refuges sont encore fermés et il y a encore beaucoup de neige présent. Peut-être que certains sommets seraient carrément inaccèssibles ?
Le voyage en Bavière s'avère long et fastidieux (14h de train). Avec soulagement, je déscends à Mittenwald et attends le bus local pour Krün. Fasciné, comme si c'était la première fois, j'observe les crêtes déchiquetées du Karwendel et du Wettersteingebirge. Certes, il y a encore pas mal de neige, mais ça n'a pas l'air si grave.
Le bus me dépose à Krün. Il est midi, le village a l'air mort, pas de magasin ouvert, personne dans la rue. Je me sauve vite et me mets en route pour le Soiernhaus, 1ère halte de mon trek.
La route carrossable ("Forststrasse"), fermée au traffic, monte graduellement. Je ne rencontre quasi personne. De temps en temps, je peux profiter de belles vues sur les premiers contreforts du Karwendel.
Après une heure et demie, j'arrive au Fischbachalm. Agréable alpage situé dans un endroit reculée, on se sent déjà un peu au bout du monde ici.
Deux options se présentent ensuite: le "chemin royal" et le "chemin des pages" ou Lakaiensteig. Une petite explication s'impose: le Soiernhaus était un des endroits ou le roi Louis II de Bavière aimait bien passer ses congés dévoués à la chasse. Le roi passait à cheval par le chemin royal, et les pages, qui devaient impérativement arriver au Soiernhaus avant le roi, passaient par le Lakaiensteig. Comme le Lakaiensteig est réputé être spectaculaire, le choix ne m'est guère difficile.
Je ne suis pas déçu: j'adore ce paysage ! Au fond à gauche, le Soiernspitze, 2257m, est imposant. De loin, je peux apercevoir le Soiernhaus. Une cascade spectaculaire complète la scène. Je reste bouche-bée devant cette splendeur naturelle.
A gauche du Soiernspitze, les sommets du Gumpenkarspitze, 2010m et du Krapfenkarspitze, 2110m, présentent une face très alpine, malgré leur altitude modeste.
Au bout du Lakaiensteig (pas à prendre au léger, un faux pas ne se pardonne pas), on arrive aux lacs de Soiern avec la face nord du Soiernspitze comme décor.
Après 3h de chemin, j'arrive au Soiernhaus. Sympathique refuge tenu par une gardienne un peu rustre et autoritaire.
Je passe le restant de la journée à glander et à contempler le paysage qui m'entoure. La face nord du Soiernspitze fascine par sa structure: strates horizontales présentes en nombre !
09.06.2009: Soiernhaus - Schöttelkarspitze, 2050m - Feldernkreuz, 2048m - Feldernkopf, 2071m - Reissende Lahnspitze, 2209m - Soiernspitze, 2257m - Vereiner Alm, 1410m - Wörnersattel, 1989m - Hochlandhütte, 1623m
(extrait carte Kompass)
Je suis le premier à me lever aujourd'hui car une grande journée m'attend: la traversée classique de la chaîne des Soiern ("Soiernumrahmung"). Petit déjeuner en vitesse, et me voilà déjà en route vers mon premier but, le Schöttlkarspitze (au fond).
Rapidement, je me retrouve au-dessus des deux lacs de Soiern, dans lesquels flotte encore un peu de neige. Soudainement, je voie tomber des pierres. Je regarde d'où ça vient: un troupeau de chamois traverse les pentes au-dessus du chemin !
Après une heure de montée, je suis déjà au sommet du Schöttlkarspitze. Ah, voilà les grands sommets de la Nördliche Karwendelkette: Tiefkarspitze, 2431m, Larchetfleckspitze, 2363m et le Westliche Karwendelspitze, 2385m.
Plus à droite, le Hochkarspitze, 2484m et le Wörner, 2476m. J'étudie avec attention la voie d'ascension de ce dernier: il n'y a pas trop de neige mais le couloir qu'on emprunte pour monter à l'arête sommitale est encore bouché.
Mittenwald s'étend en bas dans la vallée. Les deux cornes de l'Arnspitze, 2196m dominent la vallée de Leutasch. Derrière, l'hîver règne encore dans les Alpes centrales du Stubai.
Il fait très gris et nuageux mais les vues restent excellentes: les pré-Alpes bavaroises et le Rofangebirge.
Après une courte pause, je poursuis ma route en direction du Feldernkreuz, 2048m, que j'atteindrai en montant un petit couloir. Le Schöttlkarspitze nous montre un visage plus sérieux ici mais on remarquera la qualité douteuse du rocher.
Après le Feldernkreuz, la crête se poursuit gentiment jusqu'au Feldernkopf, 2071m. Vue sur le Feldernkreuz et le Schöttlkarspitze.
En haute saison et aux weekends, cette traversée est réputée très fréquentée par les Munichois. Moi, par contre, j'ai l'arête pour moi tout seul.
La météo semble rester stable et c'est avec soulagement que je peux entamer l'enchaînement des plus hauts sommets de la traversée, le Reissende Lahnspitze et le Soiernspitze.
En face de moi, les plus hauts sommets du Karwendel, qui sont encore très enneigés: Birkkarspitze, 2749m et les trois Ödkarspitze, 2738m, 2745m et 2712m. A droite, la montée vers la Seekarscharte, 2455m, à mi-chemin entre Karwendelhaus et Pleisenhütte.
Après avoir contourné le Reissende Lahnspitze, j'atteinds le sommet de celui-ci par son arête est. Derrière, Westliche Karwendelspitze, Arnspitze, Hohe Munde et Hochblassen.
Le temps se déteriore, des nuages montent rapidement. Devant moi, la vallée du Seinsbach et le versant opposé qui mène vers le Wörnersattel.
Rapide déscente de 800m jusqu'au sympathique alpage du Vereineralm, 1400m, à côté duquel est situé le refuge non-gardé "Krinner-Kofler-Hütte" du DAV. Je prends une petite pause et considère mes options: rester dormir ici, et rejoindre le Karwendelhaus le lendemain, ou poursuivre mon chemin en direction du Wörnersattel et de la Hochlandhütte. Les tenants de la Vereinalm m'assurent que le chemin vers le Karwendelhaus est encore impracticable en raison de la neige. Ainsi, je décide donc de monter vers la Hochlandhütte encore aujourd'hui.
Une petite épopée s'ensuit: après avoir traversé le Seinsbach, je perds le chemin et au lieu de rebrousser chemin, je poursuis obstinément la rivière vers le haut. Ensuite, je décidé de traverser la pente vers la droite en espérant de tomber sur le bon chemin. Milliards, quelle mauvaise décision: ces petits sapins sont une peste incroyable, je prends des risques en escaladant des petites falaises, et finalement, je redéscends le tout par un bras sec de la rivière, avant de me retrouver enfin sur la bonne route. En tout, je perds une heure et je me demande sûrtout ce que j'aurai fait en cas de détresse.
Quelques 500 mètres plus haut, le paysage devient hostile. Les nuages m'englobent et je dois monter une pente neige raide avant d'arriver au Wörnersattel.
Pas question de tenter le Wörner maintenant, il fait tard, je suis fatigué et il commence à pleuviner. Après huit heures de route (pas mal pour une première journée complète), j'arrive à la Hochlandhütte qui m'est évidemment familière. Le refuge est quasi déserte: longtemps, je serai le seul client avant qu'un étrange allemand n'y arrive tardivement.
J'ai une faim terrible et me commande une bonne boisson locale et un plateau de jambon crue.
Même gardienne, même nourriture qu'il y a six ans !
Entre deux averses, spectacle grandiose, qui sont les rayons de soleil traversant l'épaisse couche de nuages.
Dernièr regard sur l'Ammergebirge avant de monter au Matratzenlager.
10.06.2009: Hochlandhütte - Predigtstuhl, 1921m - Dammkar - Obere Dammkarscharte, 2300m - Karwendelgrube - Nördliche Linderspitze, 2374m - Mittlere Linderspitze, 2239m - Südliche Linderspitze, 2305m - Sulzleklammspitze, 2321m - Kirchlspitze, 2301m - Brunnsteinhütte, 1560m
(extrait carte Kompass)
(extrait carte Kompass)
Le matin de la troisième journée commence avec de la pluie mais fort heureusement, cette dernière s'arrête rapidement. Le Tiefkarspitze est vraiment une montagne spectaculaire.
Les nuages se lèvent, et je prends une décision: en dépit des conseils du gardien du refuge, je vais essayer d'atteindre la Brunnsteinhütte en traversant plusieurs sommets de la Nördliche Karwendelkette. J'étudie la suite de ma route: je dois traverser d'importants éboulis et le flanc rocheux en-dessous du Tiefkarspitze avant d'arriver au Predigtstul à droite.
Le chemin est exposé mais ne me pose aucun problème. Derrière, on peut voir le Reissende Lahnspitze et le Soiernspitze, ainsi que le Wörnersattel.
Le versant nord-est du massif du Westliche Karwendelspitze est méga-spectaculaire. Plus à droite, le Kreuzwand, 2132m, et le Viererspitze, 2053m.
Je suis sensé prendre un petit chemin qui me fait traverser, de gauche à droite, les éboulis en-dessous des Larchetfleckspitzen.
Panneaux de signalisation au Predigtstuhl.
Arrivé au sommet du Predigtstuhl, petit sommet minuscule de 1921m, au pied de l'arête nord-ouest, voie normale difficile du Tiefkarspitze (III+), je pause brièvement et admire ce paysage majestueux. La Hochlandhütte est déjà bien loin derrière moi.
Quel spectacle ! Au premier plan, le Viererspitze présente un beau défi pour les grimpeurs. Mais c'est le massif derrière qui m'intéresse avant tout: le Wettersteingebirge (Schneefernerkopf, 2874m, Hochblassen, 2703m, Alpspitze, 2628m). Je suis fort content de ne me pas être aventuré dans ces parages-là: la neige est encore omniprésente en hauteur.
Croix au sommet du Predigtstuhl, Mittenwald et le petit domaine skiable du Hoher Kranzberg. Derrière, l'Ammergebirge.
Après le Predigtstuhl, le chemin déscend dans les éboulis au-dessus de la Dammkarhütte. Ensuite, une grosse montée à travers le Dammkar, dans lequel subsiste encore pas mal de neige.
Enfin, après 600m de dénivéle, j'atteins l'Obere Dammkarscharte, d'où j'ai une véritable vue d'aigle sur Mittenwald.
Après une petite traversée enneigée un peu scabreuse, j'arrive au-dessus de la station supérieure de la Karwendelbahn. C'est assez touristique ici, c'est rempli de gens portant des petites chaussures (talons, baskets etc.) et vêtements pas adaptés aux températures relativement basses. A gauche, la dernière "attraction" douteuse, le Karwendelrohr (rappelons-nous, le Karwendel est un parc naturel protégé).
J'hésite un peu ici: j'ai très envie de parcourir la mythique "Mittenwalder Höhenweg", via ferrata facile loin au-dessus de la vallée de Mittenwald et de Scharnitz. Mais le temps est instable, se retrouver en haut d'une crête en plein orage ne me tente guère. Bon, je le risque quand même, on tente le tout pour le tout. Je choisis de ne pas escalader le Westliche Karwendelspitze et fonce vers le début de la via ferrata.
Panneaux signalant le début du Mittenwalder Klettersteig. Ici, c'est la fin pour les randonneurs (quoique beaucoup se risquent encore plus loin sans matériel).
Passage typique du Mittenwalder Klettersteig: tout cela n'est pas très difficile quoique bien exposé et mieux vaut être attaché avec un set via ferrata.
Le Südliche Linderspitze et le Sulzleklammspitze. Même si je ne peux pas profiter du panorama, objet de maintes éloges, je reste quand même impressionné par ce paysage.
Début du passage clé de la via ferrata: l'ascension du Sulzleklammspitze. Petite cabane à utiliser en cas d'intempéries.
L'énorme flanc nord-ouest du Pleisenspitze, Larchetkarspitze, Grosse Riedlkarspitze et Breitgriesskarspitze.
Le dernier obstacle du Mittenwalder Klettersteig, le Kirchlspitze, 2301m. C'est vraiment facile maintenant, même si à la fin, ça s'est tiré un peu en longueur. On peut apercevoir les lacets qui montent vers la minuscule Tiroler Hütte (plus gardée depuis quelques années) et la paire Rotwandlspitze/Brunnsteinspitze. Derrière, toute la chaîne de l'Erlspitze (Erlspitze, Kuhljochspitze, Freiungentürme et Reitherspitze).
Début de la déscente vers la Brunnsteinhütte. Je n'ai plus envie de faire les deux derniers sommets de la crête, je me sens un peu fatigué. En plus...
... un orage s'abat sur le Wettersteingebirge tout proche ! Ouf, heureusement que je ne me retrouve plus sur la crête.
Je déscends en toute vitesse et atteint la Brunnsteinhütte, 1523m, après 45min (600m de dénivelé). En total, la journée aura dûré 7h30.
A ma grande joie, l'orage, qui était pourtant tout proche, n'arrive pas à franchir la vallée qui nous sépare du Wettersteingebirge.
Je passe un excellent fin d'après-midi et soirée dans ce très agréable refuge: de loin, c'est le meilleur et le plus conviviale des refuges visités durant mon trek.
11.06.2009: Brunnsteinhütte - Scharnitz, 964m - Giessenbach - Eppzirler Alm, 1459m - Eppzirler Scharte, 2091m - Solsteinhaus, 1805m
Le lendemain commence avec une déscente à travers de jolies forêts jusque dans la vallée de l'Isar. Arrivé en bas, il commence à "dracher". Je traverse la frontière en me baladant à côté de la route.
Heureusement, autour de Scharnitz, la pluie s'arrête. Vue époustouflante sur la crête que j'ai parcourue la veille: Gerberkreuz, Linderspitzen, Sulzleklammspitze, Kirchlspitze, Brunnsteinspitze. Passé Scharnitz, j'ai encore quatre kilomètres de chemin inintéressant devant moi, avant de pouvoir rentrer dans la sauvage vallée de Giessenbach que je vais parcourir jusqu'au fond.
Après une heure et demie, la vallée s'élargit et, merveille, le ciel s'ouvre. On se croirait dans les Dolomites: très beau fond de vallée constitué par le Kuhljochspitze et les Freiungentürme.
L'idyllique Eppzirler Alm, 1459m, écrasée par la face nord de l'Erlspitze, 2404m. Je fais une petite pause.
Mais de longues pauses en montagne ne sont rien pour moi. Très vite, je repars, et entame avec confiance les 650m de dénivelé me séparant de l'Eppzirler Scharte, 2102m.
Hélas, le ciel se couvre une nouvelle fois. Je perds le chemin (une nouvelle fois aussi), et arrive avec peine à retrouver celui-ci. Ensuite, la montée est agréable, certes, mais la neige encore omniprésente ne facilite guère l'orientation.
Plus haut, les nuages voilent le paysage autour. Fort heureusement, le chemin devient plus prononcé et il y a même des signalisations.
Vue de l'Eppzirler Scharte vers le Solsteinhaus. Cela m'aurait bien tenté de faire la via ferrata de l'Erlspitze mais juste à ce moment-là, il commence à pleuvoir. La déscente dans cet ébouli raide composé de sable et de petites pierres se fait très vite; monter dans un terrain pareil serait un peu moins agréable.
Après six heures de marche, j'arrive au Solsteinhaus, 1805m, se trouvant à l'entrée de la zone protégée du Karwendel.
Le Solsteinhaus est un grand refuge de l'ÖAV (40 lits, 60 Lager), impeccablement tenu par la famille Fankhauser. Tout s'y trouve: agréable salle à manger, un grand nombre de petits dortoirs, mur d'escalade à l'extérieur, une pièce pour seminaires avec beamer et flip chart, etc. Il est fort compréhensible que ce refuge soit un lieu préféré des écoles alpines (cours de base en escalade etc.). Néanmoins, des refuges comme la Brunnsteinhütte présentent quand même plus de charme...
Le temps est redevenu beau: j'en profite pour faire une petite balade dans les parages du refuge. Le Karwendel me montre son côté gris et austère: Katzenkopf, 2531m, Jägerkarspitze, 2631m, Hinterödlkopf, 2453m, Jägerkarlspitze, 2470m.
C'est paisible et c'est joli: Praxmarerkarspitze, 2638m, et Kaskarspitze, 2580m. A droite, le Kumpfkarspitze, 2375m.
De l'autre côté de la vallée de l'Inn, les alpes de Stubai encore fortement enneigés.
12.06.2009: Solsteinhaus - Grosser Solstein, 2541m - Höttinger Schützensteig - Neue Magdeburger Hütte, 1633m - Hochzirl, 926m
(extrait carte Kompass)
(extrait carte Kompass)
Dernier jour de mon périple: je me lève à nouveau assez tôt et peux être témoin de cette belle ambiance matinale.
J'ai l'intention d'enchaîner les deux Solsteins. En mi-chemin, je m'arrête et me retourne pour faire cette photo qui montre une partie du chemin parcouru ainsi que la crête de Freiungen. Après quatre jours de marche, je sens que ma condition physique est au top !
Ah, voilà le grand frère du Grosser Solstein, le ... uh... Kleiner Solstein, 2637m, d'aspect plus difficile et intéressant.
Petite photo (pour prouver que j'étais bien là :-)) et je poursuis mon chemin en direction du Kleiner Solstein.
Hélas, ça devient scabreux. Les passages en rocher sont assez délicates mais en rien comparables aux énormes névés que je suis sensé traverser ensuite.
Pourtant, quelqu'un m'a déjà devancé (je l'apercevrai plus tard sur le sommet), mais je ne le sens pas, un faux pas et c'est le le toboggan avec vol deux cent mètres plus bas garanti.
Dommage, mais il est encore trop tôt dans la saison pour vraiment pouvoir profiter de l'ascension du Kleiner Solstein.
Je décide de rebrousser chemin et retraverse (de pied peu sûr car impressionné par le cadre) un raide névé.
Une fois que je quitte le col, le vent cesse de souffler et la température devient agréable. J'admire ce beau paysage tyrolien qui m'est tellement cher.
Kleiner Solstein et Hohe Warte, 2596m. D'ici, on a une belle vue sur la raideur et l'étendue des névés à traverser.
Le grimpeur solitaire que j'ai aperçu sur le sommet du Kleiner Solstein, retourne sur ses pas. Il a l'air d'avoir le pied très sûr, et il vaut mieux pour lui !
Je choisis la déscente par le Höttinger Schützensteig. J'ai la chance d'apercevoir ce petit troupeau de chamois.
Paysage idyllique à côté de la Neue Magdeburger Hütte, 1637m.
Je fais une pause et décide de manger un Kaiserschmarrn, plat autrichien fameux, qui est une crèpe épaisse, coupée en lanières, couverte de sucre glace et accompagnée de délicieux "Preiselbeeren". Mais même pour des gourmands comme moi, le plat qui m'est présenté par la sympathique gardienne, ést hors norme: après une demi heure et un estomac bien rempli, j'ai mangé un tiers de la crêpe, et c'est avec honte que je dois dire à la gardienne que j'ai assez.
La beauté de ce lieu me fait rêver... on est en plein printemps, les fleurs poussent partout, je resterai volontiers des heures à ne rien faire, à contempler le ciel, et à remercier la vie et mon sens d'aventure qui font de moi un privilégié.
1 commentaire:
D'excellentes photos, Hugues! Ce sont des sommets de rêve, entre randonnée et grimpe, non? Ca me donne de l'inspiration pour quelques futures excursions! Merci de les partager. A bientôt
Severin
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