lundi 15 octobre 2007

Un peu d'escalade : Awirs 10.2007

De temps à autre, il faut faire du sport, garant d'une santé physique et morale à toute épreuve. Ce jour là nous avions décidé d'une sortie falaise malgré le froid qui engourdissait nos petits orteils. La dalle des Awirs, ancienne carrière de bord de Meuse près de Liège et haute de 80 mètres prêta gracieusement ses vaguelettes à nos semelles.

Le terme de dalle semble d'ailleurs bien approprié à ce site. La technique plus que la force (si tant est que nous en eussions beaucoup) nous aida plus que de coutume.

Cependant, certains passages peuvent être un peu verticaux. Cela rompt le rythme et nous donne la joie de varier les plaisirs.

Nous voila à pied d'oeuvre, ou plutôt au premier relais d'une des plus vielle voie du site : Vade Retro Satana qui déroule ses trois longueurs, faciles au demeurant, pour le plus grand plaisir des esthètes éthiliques que nous sommes. Rêveur 4000 H va démarrer du sol et me rejoindre avant d'enchaîner la seconde longueur.


Rêveur 4000 H à portée de main du premier relais. L'ambiance est fabuleuse à deux pas de chez soi, nous sommes à vrai dire sur la plus belle voie des Awirs à mon sens.

Rêveur 4000 H en tête sur le relais de la seconde longueur : une arête sympa avec juste ce qu'il faut de gaz pour se sentir bien.

La troisième longueur, la plus belle. Elle est un peu moussue mais le rocher est à la hauteur de nos espérances, peu patiné et prisu à souhait. Nous prenons de la hauteur et du plaisir dans cette carrière abandonnée, jardin d'enfant des grimpeurs de tout poil.


Une petite varappe pour clôturer, pas si facile d'ailleurs, nonobstant la cotation modeste (4+)


Le sommet de la voie pour rêveur 4000 H. Nous reviendrons certainement.

mardi 2 octobre 2007

Berner Oberland: Balmhorn, 3699m & Tschingellochtighorn, 2735m

Début septembre, la microbe m'avait à nouveau mordu. Je vous parle de cette envie irrésistible, de faire son sac à dos, de mettre ses chaussures de marche, de laisser tout derrière soi, de prendre la voiture ou le train et de se rapprocher des montagnes.

Une fois décidé que j'allais partir, je pris vite contact avec Albert Brunner, guide suisse de Spiez, avec qui j'avais notamment escaladé la Monte Disgrazia en été 2006. Je lui communiquais mon désir de mieux connaître la Blümlisalpgruppe, une des merveilles de l'Oberland, et nous nous mettions rapidement d'accord sur le double objectif du Blümlisalphorn (3664m, PD+) et du Fründenhorn (3368m, PD+ également).


(Extrait Swisstopo)

Début octobre, je monte dans le train en direction de Kandersteg. J'avais déjà traversé ce beau village quelques fois en route vers ou en revenant du Valais, et avait été frappé par ces environs sauvages. Dès mon arrivée, je me précipite vers mon hôtel, et vais vite me promener dans la rue principale pour profiter des vues magnifiques sur la chaîne du Blümlisalp (ici, au milieu, le Blümlisalphorn).


A droite du Blümlisalphorn, on voit à peine le sommet du Doldenhorn (3643m), précédes du Klein Doldenhorn (3475m) et du bastion spectaculaire du Fisistock (2945m). On voit clairement l'éperon rocheux sur lequel est situé la Doldenhornhütte, ainsi qu'une partie de la voie d'ascension du Doldenhorn (voir aussi la tentative d'ascension de Rêveur 4000 (D) en 2004).


Panorama glorieux sur la Blümlisalp. On remarquera cependant cette couche de neige abondante descendant jusqu'à une altitude de +/- 2000m !


Panneau original, indiquant la direction de quelques refuges du club alpin suisse.

Gros plan sur la Blümlisalp: à gauche le Rothorn, au milieu la Blülmisalphorn avec la voie normale à gauche du sommet, et finalement l'Oeschinenhorn (3486m).

Le lendemain, j'ai l'intention de faire une petite ballade dans le coin avant de me joindre à Albert et décide de me mettre en route vers la Doldenhornhütte. A mi-chemin, un coup de fil sur mon GSM. C'ést Albert qui me raconte qu'il a téléphoné aux gardiens des refuges Blümlisalphütte et Frundenhütte et que leur avis est unanime: pas de sommets possibles en cause des chutes de neige abondantes ! A la place, Albert me propose de faire l'ascension du Balmhorn, sommet voisin culminant à 3699m, et apparemment en bonne condition. Evidemment, je n'ai pas dûr à accepter cela: en fait, le Balmhorn se trouve depuis longtemps sur ma petite liste d'ascensions à entreprendre. En plus, Rêveur 4000 (D) est moi avaient l'intention de faire ce sommet en 2004 avant de finalement réussir le Mönch, mon premier 4000.

Après ce coup de fil, je rebrousse chemin d'aussitôt et commence à monter vers l'Oeschinensee, ce fameux lac de haute montagne bien connu des touristes visitant la Suisse. Premières impressions, arrivé à 1578: morosité, gros nuages gris, pluie ! Ici le Fründenhorn et on comprend tout de suite pourquoi il est hors de question d'entamer son ascension...

Mais après une petite demi-heure, le temps change à nouveau: de l'ouest arrive soudainement le beau temps !

Petit à petit, l'atmosphère s'égaie. On commence à bien voir les montagnes autour, le soleil se montre, etc. Cependant, j'ai très froid et mets polar, grosse veste et bonnet pour avoir chaud.

A nouveau, le massif du Blümlisalp et le Fründenhorn voisin.

Autour du lac se trouvent quelques belles maison en bois, avec leurs façades décorées.

La couleur du lac a imperceptiblement changé de gris en azur. On comprend pourquoi l'Oeschinensee est considéré comme une merveille naturelle. En tout cas, j'ai l'intention d'y retourner quand il fait vraiment beau et chaud !

Une déscente rapide m'emmène à la gare de Kandersteg, où je rencontre mon guide, Albert Brunner. Après un petit trajet en bus et une montée en télécabine, nous arrivons à Sunnbüel (1920m), où un glorieux paysage de haute montagne nous accueille !

Alors que vu de Kandersteg, le Doldenhorn ne paraît guère impressionnant, sa face sud qu'on voit d'ici représente une masse énorme de bandes rocheuses, petits glaciers en cascade, et beaucoup beaucoup de dénivelé.

La couleur brunâtre des alpages montre bien qu'on est début octobre. Bien au-desssus de nous, la face nord de l'Altels (3629m), sommet voisin du Balmhorn.

Le chemin est facile mais aussi très agréable. Il traverse les alpages de la Spittelmatte avant de monter en direction de l'hôtel-refuge de Schwarenbach et, finalement, le Gemmipass (2314m).

Il y a 112 ans, à l'époque quand les glaciers éaient beaucoup plus volumineux, le glacier en cascade de l'Altels s'est effondré un jour et des milliers de tonnes de glace ont atteint la vallée à une vitesse effrayante. Plusieurs petits alpages ont été ensevelis et six personnes ont trouvé la mort.

Entre l'Altels à gauche, et une partie du flanc nord du Rinderhorn, à droite, on peut apercevoir le Zackengrat, arête qu'on suivra le lendemain en direction du sommet du Balmhorn (caché par l'Altels).

Vue sur la Spittelmatte, Sunnbüel, et derrière, les sommets de l'Ärmighorn (2742m), Bire (2502m), Zallershorn (2743m) et Dündenhorn (2862m).


Après une bonne heure de marche, nous arrivons à Schwarenbach (2061m). Cet hôtel existe depuis 1742 et peut compter un grand nombre de personnalités parmi ses visiteurs, notamment Mark Twain, Lénine, Alexandre Dumas, Maupassant et Picasso.

Le "Hüttenfuchs" fait sa visite journalière, à la recherche de nourriture.

Le lendemain, on se lève à 4h50. En automne, il n'est pas nécessaire de se lever aussitôt qu'en été, vu que les températures sont moins élevées et que la couche de neige tient donc plus longtemps. Départ du refuge à 5h45. Après avoir rebroussé le chemin pour Sunnbüel pendant 500 mètres, on suit un petit sentier à droite qui monte petit à petit vers la moraine du Schwarzgletscher. Au fond à droite, le Zackenpass (3036m), qui marque le début du Zackengrat.

On suit les rituels connus avant de monter sur un glacier: mettre ses crampons, son baudrier, s'encorder, manger et boire qq chose...






D'ici, on voit la totalité du Schwarzgletscher, avec à droite, une partie du Zackengrat, et au fond le sommet ouest du Balmhorn (3667m). Ce flanc de 40° constituera notre voie de déscente.

Nous escaladons le flanc nord du Zackengrat (35°). Une fois arrivé là-haut, le soleil et un panorama extra-ordinaire sur les sommets du Valais sont la récompense de nos efforts. A gauche, on reconnaît la Serpentine (3795m), le Pigne d'Arolla (3790m), le Mont Blanc de Cheilon (3870m) et la Ruinette (3875m). Au milieu de l'image, le majestueux massif du Grand Combin (4314m).

Viennent ensuite les grands seigneurs du coin (de droite à gauche): Grand Cornier, Dent Blanche, Pointe de Zinal, Matterhorn, Obergabelhorn, Zinalrothorn, Weisshorn, Bishorn et Lyskamm.

De droite à gauche: Lyskamm, Dufourspitze, Nordend, Cimma da Jazi, Täschhorn, Dom et la totalité de la Nadelgrat.

Le début de la Zackengrat se montre très spectaculaire. Cependant, nous progressons assez vite, on ne s'enfonce pas trop dans la neige fraîche et le tracé n'est guère raide.







En face de nous, le massif du Lohner (3046m).

On fait une petite pause. Au fond, l'Altels.

Derrière l'arête, et de l'autre côté du Lötschental, le Bietschhorn (3934m).

On poursuit son chemin. L'arête est longue, certes, mais très agréable à parcourir.

Le point le plus bas de l'arête est le Zackenpass. A droite du Zackenpass, le Rinderhorn et son arête est, peu conseillée (III+). Tout au fond à gauche, le massif du Mont Blanc.

Partie spectaculaire de l'arête.

Le Bietschhorn, roi du Lötschental, trône parmi ses vasalles. Au fond à gauche, le Nesthorn (3824m).

On arrive à la fin du Zackengrat. Devant nous, un long flanc de neige mène au sommet ouest. Derrière, le sommet principal du Balmhorn.







Là, finalement, je commence à serieusement ralentir. Je suppose que trois raisons sont à la base de ma lenteur: 1) condition physique pas à la hauteur de l'objectif (il est vrai que j'étais plus en forme lors de la traversée du massif du Mont Rose); 2) le dénivelé énorme (1700m); et 3) un manque d'acclimatation (avant-hier, je me trouvais encore à niveau de mer). Heureusement, Albert est un guide patient et ne me presse pas.

J'avais secrètement rêvé d'enchaîner la traversée vers l'Altels à l'ascension du Balmhorn, mais ma fatigue me fait vite comprendre qu'atteindre le premier objectif constituera déjà un exploit en soi. Tant pis, cette traversée (II, exposé) sera pour une prochaine fois.

On arrive au sommet ouest. 600 mètres plus bas, le Zackenpass. Au fond dans la vallée, Leukerbad.

Albert me félécite et me demande si j'ai encore envie de continuer. Il est vrai que cela fait maintenant 6h15 qu'on est en route et qu'un horaire est là pour s'y tenir (5 à 6h sont prévues). Cependant, je ne me contenterai pas de ce sommet: allez, en route pour le sommet principal !

Albert sur le sommet ouest du Balmhorn.

On est vraiment proche maintenant. Petite descente, traversée d'une combe neigeuse, puis une montée facile.

Ca y est ! 6h30 après avoir quitté Schwarenbach, nous arrivons au sommet du Balmhorn (3699m). Vue époustouflante sur la chaîne du Blümlisalp, ensuite la sainte tryptique d'Eiger, Mönch et Jungfrau. Suivent le Tschingelhorn, l'Ebnefluh, et tout à fait au fond à droite, le Finsteraarhorn.

Vision magnifique: le massif du Mont Blanc, plus haut sommet des Alpes.

Traditionnelle photo de jubilation sur le sommet d'une montagne !

La croix se trouve quelques mètres plus bas du sommet. Albert descend et remplit le livre de nos noms. Qui sait, peut-être qu'un jour, le point culminant du Balmhorn se trouvera là ? Réchauffement climatique et fonte des neiges obligent !






Derrière le Rinderhorn, les massifs du Wildstrubel (3243m), Wildhorn (3248m), Diablerets (3210m) et Grand Muvéran (3051m).

L'Altels et, derrière, le Lohner.

Après avoir passés un quart d'heure au sommet, nous commençons à descendre. Albert sent que le flanc ouest est en bonne condition et se précipite vers le bas. J'ai du mal à suivre la cadence: parfois je glisse sur une plaque de glace, parfois je trébuche, parfois je me laisse carrément tirer. Mes pauvres guêtres, veilles de 15 ans, ne survivront pas à cette descente.

Plus bas, le glacier devient plus plat, mais aussi plus dangereux: de nombreuses crevasses nous obligent à faire très attention et chercher notre chemin. Et hop ! je sens la neige disparaître en-dessous de mes pieds et je me retrouve dedans. J'ai vraiment du mal à sortir (on avait enlevé nos crampons un peu avant et les murs de la crevasse sont faits de glace pure et dûre) et Albert doit me tirer de là.

En pleine zone de danger, d'autant plus que des chutes de pierres risquent de nous tomber dessus de gauche et de droite.

Mais finalement, on arrive à la moraine.

Devant nous, la longue descente.

Dernière vue vers le Zackengrat et -Pass.

Et après 10h45 de marche, nous retournons finalement à l'hôtel Schwarenbach, ça a vraiment été une longue journée. Je ne sens plus mes pieds ! Il était prévu qu'on continuerait notre chemin jusqu'à la Lämmerenhütte (2507m), et que le lendemain on ferait l'ascension du Wildstrubel, mais vu l'heure tardive à laquelle qu'on rentre et mon état général de fatigue, on décide de repasser une nuit à Schwarenbach.

Les bières et le bon dîner sont une belle récompense pour la journée ! Nous discutons des différentes possibilités: le Wildstrubel est trop loin, Albert n'a pas trop envie de monter sur le Rinderhorn (trop monotone, il me dit) et moi, je n'ai pas envie de faire l'ascension de l'Altels. Je propose à Albert d'aller au pied du Tschingellochtighorn, petit massif rocheux culminant à 2735m, et de voir si on peut en faire l'ascension, et il est d'accord.

Cette fois-ci, nous nous levons à 5h50 et partons de façon toute relaxe une heure plus tard. Entre le Rinderhorn, à gauche, et le Daubenhorn, à droite, on peut apercevoir la Dent Blanche.

Après 45', nous arrivons au col de Schwarzgrätli (2383m). Tout au fond, le Tschingellochtighorn.

Albert en contemplation devant ce paysage fantastique.

Les premiers rayons du soleil illuminent le Lohner.

Un petit chemin pittoresque sillonne parmi d'énormes blocs, des névés et des petits lacs. Vue sur le Steghorn (3146m) et le Tierhorn (2894m).

Arrivés à l'Engstligengrat, le bassin de l'Engstligenalp au-dessus d'Adelboden s'ouvre à nous. Le massif du Wildstrubel, bien enneigé, domine le tout.

Chindbettihorn (2691m), Tierhörnli et Steghorn se succèdent.

Le plus beau sommet des Alpes...

L'Engstligengrat est un lieu fantastique pour faire un long picknick . Mais là derrière, à gauche, se dessine notre objectif, le Tschingellochtighorn, et on poursuit son chemin.

De gauche à droite: Blümlisalphorn, Doldenhorn, Lötschentaler Breithorn (3785m) et Aletschhorn (4195m).

Dernière petite pause au pied du Tschingellochtighorn. Après, on contourne le massif par la gauche et montons une très raide pente rocailleuse qui nous mène entre le sommet principal et le sommet ouest.

Le mur initial: c'est raide mais ça l'air bien faisable. Albert se soucie un peu du manque de matériel qu'on a avec nous et de l'absence de spits dans la voie. Il décide de monter quand même mais ne promet rien...

Mais les premiers mètres franchis, le tout ne s'avère pas être très difficile. Le petit mur est suivi d'un beau dièdre et le premier spit est vite trouvé. Ce n'est pas si facile de grimper avec les godasses de montagne mais on s'habitue très vite. Ici, on voit Albert dans la deuxième longueur.

Belle vue vers la vallée de Kandersteg.

On a tout le temps d'étudier l'arête sud du Vorder Lohner: facile (I) mais beaucoup de petits cailloux et très difficile à assurer. L'arête ouest de la même montagne constitue un plus joli objectif.

L'accès au plus haut point de la montagne me semble barré: la couche de neige en rend l'ascension bien hasardeuse. Albert me félécite.

Je tente quand même d'avancer de quelques mètres mais ne suis pas à 100% sûr.

Plus que quelques mètres...

... mais je décide de rebrousser chemin ...

... le tout en faisant très très attention. Une glissade et c'est dans le vide.

A son tour, Albert monte et atteint sans problèmes la cime.

Doublement motivé, je tente le tout pour le tout, et quelques instants après, je me retrouve au plus haut point du Tschingellochtighorn.

Le panorama est, comme c'est souvent le cas dans ces parages, exquis.

Je suis fier d'être arrivé sur ce bel objectif d'escalade (PD-, III-).

En montant, je pensais enchaîner le Vorder Lohner mais me rend vite compte que cet objectif est réservé aux alpinistes en très grande condition.







Je m'apprête a descendre le couloir de la deuxième longueur.

Petit arrêt au relais pendant que...

... Albert descend à son tour le couloir.

On descend la première longueur en rappel.

Albert m'enseigne la technique exacte du rappel.
Voici presque toute la voie.

Après, on entame la descente vers la vallée de l'Uschene.

En face de nous, l'Altels et le Rinderhorn.

Un dernier regard vers le Tschingellochtighorn. On retrouve avec plaisir le soleil, les fleurs, les cascades.

On descend jusqu'à une altitude de 1800m avant de faire une contre-montée de 500 mètres vers un col au pied du Gällihorn.

Après une 1h30' de montée, enfin arrivé au col. Ce fut un véritable calvaire pour moi. Je me rends compte que l'ascension du Balmhorn de la veille m'a coûté beaucoup de forces et suis heureux de n'a pas avoir tenté le Rinderhorn, Wildstrubel ou autre Altels.

Superbe vue dans la sauvage vallée du Gastern. Face sud du Doldenhorn à gauche, début du difficile Wildelsigengrat menant au Balmhorn à droite.

La face nord du Balmhorn, en grande partie cache par le parfait triangle de l'Altels.

Face nord du Rinderhorn, sommet que je veux faire un jour en compagnie de Rêveur 4000 (D).


Retour à la gare de Kandersteg. Albert et moi font encore quelques plans pour l'année suivante (Zinalrothorn, Piz Palü ?) et nous nous disons au revoir. Je passe une agréable soirée et une très courte nuit à l'hôtel Zur Post à Kandersteg et embarque tôt le matin dans le train de Bern. Du train, j'ai la chance d'apercevoir la paire Balmhorn/Altels. Au revoir à vous aussi, les montagnes !
Après les objectifs ratés lors de mes deux premiers séjours en Suisse cette année, je suis très content de ce voyage-ci. Le Balmhorn n'a pas été si facile que ça, mais quel beau et haut sommet ! Le Tschingellochtighorn fut un but parfait après les gros efforts du Balmhorn et me confirma que le rocher, c'est vraiment mon domaine préféré. J'ai quelques belles idées pour la saison 2008 (Morteratsch/Bernina/Palü ou bien Pointe de Zinal/Besso/Trifthorn/Zinalrothorn) mais suis conscient du fait que je ne peux pas chaque année me mentir et me dire que ma condition physique n'est pas si mauvaise que ça. Non, elle n'est pas mauvaise mais il faudra plus d'entraînement, plus de courage et plus de volonte de réussir pour arriver au bout de mes rêves.