Initialement nous devions grimper sur le Balmhorn : 3698 m, mais une idée plus folle vint effleurer nos esprits éthyliques (un soir à New Rock :-) . Nous nous décidions alors pour le Mönch : 4099 m.
La voie normale passe par l'arête que l'on voit sur la droite de l'image (arête SE). Techniquement c'est PD avec un passage à 40° et du III en escalade mixte. La course n'est pas longue car nous arrivions par le petit train du Jungfraujoch (le col entre la jeune fille et le moine).
Nous avons donc pris le train de jour (puisque les chemins de fer jugent plus utile de dépenser de l'argent pour leurs TGV = travaux de grande vantardise) pour rallier Grindelwald. En partant à 7H00 du matin de Bruxelles nous sommes arrivés vers 18H00 sur place, nous avons tout de même perdu une journée.
(Extrait Swisstopo)
Nous avons donc pris le train de jour (puisque les chemins de fer jugent plus utile de dépenser de l'argent pour leurs TGV = travaux de grande vantardise) pour rallier Grindelwald. En partant à 7H00 du matin de Bruxelles nous sommes arrivés vers 18H00 sur place, nous avons tout de même perdu une journée.
(Extrait Swisstopo)
Heureusement que le gsm est là :-)
La Star locale, l'Eiger : 3970 m, tel qu'il nous apparait vers 21H00 en ce mois de juin 2004. Mais quelle est cette montagne qui attire tant les regards et les convoitises des alpinistes du monde entier? L'Eiger est un sommet d'altitude relativement modeste, pourtant, il est l'un des plus connus du monde. On a longtemps cru sa face nord totalement inaccessible.
La face Nord de l'Eiger a des caractéristiques morphologiques particulières : une pente moyenne à 70 degrés, sur un dénivelé de +- 1800 m, ce qui est unique pour une montagne de cette altitude. De plus, elle est en première ligne concernant les dépressions d'ouest, ce qui en fait un piège redoutable.
Quelques dates :
- Max Seidlmayer et Karl Meringer ont entrepris la première tentative sérieuse d'ascension en 1935. Ils ont commencé l'ascension le 21 août et, trois jours plus tard, ils ont été surpris par le mauvais temps. Les deux alpinistes sont décédés et repérés trois semaines plus tard.
- Le 18 juillet 1936, un nouvel assaut est entrepris par Hinterstoisser et Kurz (de Berchtesgaden) et par Reiner et Angerer (d'Innsbruck). De nouveau : Reiner meurt de froid, Hinterstoisser, blessé à mort en tombant, Angerer étranglé par une corde pendant la descente en rappel, seul Kurz était encore vivant quand le groupe de sauvetage est arrivée, mais il est mort d'épuisement dans leurs bras.
- L'année suivante deux nouveaux groupes tentent le sommet par la face nord. La première cordée, deux Italiens, ont été sauvés in extrémis, alors qu'ils étaient épuisés. La deuxième cordée, de Salzburg, fut moins chanceuse : l'un est mort d'épuisement, l'autre fut sauvé, mais il eut les pieds gelés. La paroi avait acquis une sinistre réputation.
- En 1938, deux alpinistes italiens périrent dans la partie supérieure du 3ème champ de glace qui porte maintenant le nom du "Bivouac de la Mort".
- La même année, le 24 juillet, deux Allemands (Heckmeir et Vörg) et deux Autrichiens (Casparek et Harrer) réussissent : durant 4 journée ils ont gravi cette voie, mortelle, mais néanmoins la plus simple de la paroi.
De First, nous avons le plus beau panorama de l'Oberland, ici le Schreckhorn : 4078 m, un des 4000 des alpes dont la voie normale est la plus longue et difficile.
A sa droite nous pouvons voir le Finsteraarhorn : 4274 m, le roi des lieu, par sa majesté, sa hauteur et son élégance.
En continuant vers la droite les Fiescherhorn : Hinter (4025 m), Gross (4048,8 m), Klein (3895 m).
Acclimatation, rando en balcon, un peu de neige de début de saison, soleil. Que du bonheur.
On ne peut pas parler d'acclimatation mais d'accomodation avec les boissons locales, et puis ça aide le moral.
Le petit train en question, à ce moment là il était chargé pour 90 pourcents d'Indiens et de Japonais.
Petite vue comme si on y était (dans l'Eigerwand).
Notre guide, une fameuse pointure de l'alpinisme moderne. Il a pas mal d'exploits à son actif
Ils marchent vers le ciel. Ils ne sont plus vraiment sur terre et pas encore dans l'air, la tête dans les nuages et les pieds sur la neige. Mais l'esprit dans leurs rêves.
Le sommet du Mönch sera atteint entre deux et trois heures plus tard. Une petite erreur de manipulation nous a privé de photos le reste du temps (le froid peut-être, ben...)
Les conditions de neige étaient excellentes et nous avons profité de la petite fenêtre météo qui nous était offerte. Merci à notre guide Roger Schäli, le seul qui ait bien voulu nous emmener là haut compte tenu des conditions atmosphériques.
mail : roger.schaeli@klettertraum.ch